
Chaussure de rando ou trail runners ?
C’est LE débat qui anime la communauté des randonneurs au long cours, alors que les randonneurs à la journée n’en entendent quasiment jamais parler.
Traditionnellement, il était impensable de partir dans la montagne sans une bonne grosse paire de bottes.
On a cette impression que seules certaines chaussures sont capables de nous tracter sur les somment en nous protégeant les petons. Le cuir est, semble-t-il, un indispensable, autant qu’une tige haute qui englobe bien la cheville et une membrane imperméable pour garder ses orteils au sec.
Avec, bien entendu, une épaisse semelle à crampons pour adhérer comme un gecko sur les caillasses.
Mais ce consensus centenaire a été bousculé par la démocratisation des randonnées au long cours aux USA.
Des milliers de randonneurs s’élancent chaque année sur les très longs et sauvages sentiers ricains, L’AT/PCT/CDT en tête, et ils ont petit à petit jeté leurs grosses boots pour piquer les chaussures réservées aux coureurs extrêmes : les trail runners.
Petites, légères, en toile ou maille, ces chaussures n’ont comme seul point commun avec les bottes de randonnée qu'une semelle à crampons efficace. Une philosophie radicalement différente, la durabilité est sacrifiée pour le confort, la protection pour la légèreté et l’imperméabilité pour le séchage rapide.
Des sacrifices et des gains qui accompagnent parfaitement un état d’esprit ultra light.
Mais quelle chaussure est bonne pour vous, et pour l’HexaTrek ?
Chaussure de rando : la tradition solide
Le gros avantage de la bottine de randonnée classique est sa capacité à ne jamais vous lâcher.
De construction solide, en cuir, avec une tige haute, des mousses généreuses pour vous englober le pied et la cheville, la « chaussure de rando » inspire confiance.
Elle peut avaler des kilomètres sans signe de fatigue, elle permet de jeter son pied au milieu des fourrés sans risque, d’attaquer les pierriers avec aisance et de ne pas avoir peur de se retrouver coincer entre deux caillasses.
Souvent équipées d’une protection waterproof elles permettent de passer des petites rivières, des chemins envahis par la fonte des neiges, de la neige, et autres averse sans souci. De la protection pure, des petits Land Rover Defender des pieds.
De plus en Europe on trouve énormément de fabricants historiques et de modèles.
Mais elles sont lourdes, et leur imperméabilité est à double tranchant. Sur une marche au très long cours comme l’HexaTrek, le poids de l’équipement est essentiel, chaque gramme pèsera plusieurs kilos après des mois de marche. Et c’est d’autant plus vrai des chaussures, une masse que vous devez soulever de terre à chaque pas des millions de fois pour espérer apercevoir la ligne d’arrivée. Le poids est ici un élément critique.
Une chaussure imperméable à la journée c’est idéal. Mais au bout de plusieurs jours dans l’eau, ou lors d’une tempête où l’eau s’infiltre par le dessus de la chaussure, ou lors d’une traversée de rivière un peu trop profonde, la chaussure va être trempée. Et là, la membrane imperméable agit contre vous en piégeant l’eau à l’intérieur, et le cuir gorgé d’eau n’aidera pas.
Il faut compter plusieurs jours, parfois même une semaine de temps clément avant de retrouver une chaussure sèche.
Et 7 jours à enfiler chaque matin une chaussure froide et mouillée a un gros coup sur le moral…